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Seuls quelques peuples, devenus nations, peuvent se prévaloir d'une longévité multimillénaire : les Chinois, les Indiens, les Iraniens, les Grecs, les Juifs et les Arméniens...
Seuls quelques peuples, devenus nations, peuvent se prévaloir d'une longévité multimillénaire : les Chinois, les Indiens, les Iraniens, les Grecs, les Juifs et les Arméniens. Malgré assimilations partielles ou dominations coloniales, ces six peuples-monde de la longue durée ont réussi à maintenir, ou à restaurer, une langue, une culture ou une spécificité religieuse, et à reconstituer un État indépendant. Aucun d'entre eux ne s'est transformé au contact de ses conquérants.
Comment expliquer une telle longévité, un tel rayonnement et une telle résilience ? Quel rôle ont pu jouer les religions, les structures sociétales, les institutions politiques, les langues, dans la capacité à perdurer sur près de trois millénaires ? Comparer ces peuples devrait permettre de mieux appréhender la signification géohistorique de ce concept de "?peuple-monde de la longue durée?".
Postface de Christian Grataloup
"?Un livre appelé à faire date.?"
Conflits -
L'Eurasie ; continent, empire, idéologie ou projet
Michel Bruneau
- CNRS
- Sciences Politiques Et Relations Internationales
- 4 Octobre 2018
- 9782271092625
Sillonnée par nombre d'aventuriers, de Marco Polo à Nicolas Bouvier, l'Eurasie a toujours fasciné. Elle reste néanmoins difficile à cerner et à définir, tant géographes, historiens ou politologues se sont peu référés à cet espace. Vaste continent courant de l'Extrême-Orient à l'Europe, sur lequel se sont juxtaposés des empires, il est surtout connu pour ses Routes de la soie et sa Route des épices qui le reliaient d'une extrémité à l'autre. Mais celles-ci n'ont jamais unifié cet espace, et n'ont permis sur le continent que des échanges limités de biens, d'idées et de techniques. Puis la généralisation de l'État-nation au XXe siècle a accentué sa fragmentation et les zones de conflits se sont multipliées aux marges des anciens empires devenus grandes puissances.
Il a fallu attendre l'idéologie eurasiste, puis, au XXIe siècle, le projet russe d'Union économique eurasiatique d'une part, et chinois des « nouvelles Routes de la soie » d'autre part, pour que se modifie notre façon de considérer ce continent. Car ces nouveaux corridors, continentaux ou maritimes, aménagés ou en projet, font l'Eurasie et sont susceptibles de donner à l'avenir plus de cohésion à cet espace qui couvre 1/3 de la superficie de notre planète et compte plus de 60 % de la population mondiale.
Un ouvrage ambitieux et original qui s'attache à ce qui a été trop longtemps un impensé de l'histoire et de la géographie.
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Peuples-monde de la longue durée : Chinois, Indiens, Iraniens, Grecs, Juifs, Arméniens
Michel Bruneau
- Cnrs
- 3 Février 2022
- 9782271131218
Seuls quelques peuples au monde, devenus nations, peuvent se prévaloir d'une longévité multimillénaire, de l'Antiquité à nos jours : ce sont les Chinois, les Indiens, les Iraniens, les Grecs, les Juifs et les Arméniens. Malgré des conquêtes, des assimilations partielles, ou des dominations coloniales, ces six peuples-monde de la longue durée ont réussi à maintenir - ou à restaurer - leur langue, leur culture et/ou leur spécificité religieuse, et à reconstituer un État indépendant. Chinois ou Iraniens se sont appuyés sur un vaste socle territorial et des dynasties successives. Grecs ou Indiens ont alterné morcellement politique récurrent et périodes d'unification impériale. Juifs ou Arméniens se sont très tôt dispersés dans l'espace méditerranéen et eurasien, puis mondial. Contrairement aux Égyptiens, aucun d'entre eux ne s'est transformé au contact de ses conquérants.
Quels sont les facteurs qui contribuent à expliquer une telle longévité, un tel rayonnement et une telle résilience chez ces six peuples ? Une emprise territoriale, une masse démographique, une capacité à s'insérer au sein de réseaux d'échanges mondiaux ? Quel rôle ont pu jouer les religions, les structures sociétales, les institutions politiques, ou encore les langues dans la capacité qu'ont eue ces peuples à perdurer sur près de trois millénaires ? Leur comparaison devrait permettre de mieux appréhender la signification géohistorique de ce concept de "?peuple-monde de la longue durée?".
Postface de Christian Grataloup -
Successivement part des empires romain, byzantin, ottoman, le territoire de l'Asie Mineure et de la Thrace orientale a été d'abord hellénisé, puis turquisé. À l'issue de la Première Guerre mondiale, et avec le démantèlement de l'Empire ottoman, il devient le territoire national de la jeune République turque. Le pouvoir nationaliste des Jeunes Turcs puis des Kémalistes, appliquant une politique d'« ingénierie démographique » visant à l'éradication des minorités chrétiennes - Arméniens, Grecs, Assyro-Chaldéens -, a imposé dans la première moitié du xxe siècle une homogénéisation ethno-nationale, au prix d'événements traumatiques - massacres, purifications ethniques, génocide. Il s'est trouvé ensuite confronté au défi de l'assimilation de sa minorité musulmane kurde. Ces événements violents ont provoqué la dispersion de ces populations minoritaires en diasporas, auxquelles s'ajoute désormais la communauté transnationale turque plus récente, projection éclatée de l'espace anatolien sur l'Europe et le monde. Un lien mémoriel fort continue de relier la plupart de ces populations diasporiques avec leurs « patries perdues ».
En s'intéressant aux interfaces maritimes et continentales du territoire turc, l'auteur nous donne, par une approche géo-historique, des clés de compréhension de cet espace péninsulaire entre Europe et Asie, et des peuples qui l'ont habité.
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