Il y a les mots qui blessent, ceux que l'on n'ose prononcer ou que l'on n'aurait pas dû dire. Et puis il y a les mots qui libèrent. C'est de toutes ces paroles-là qu'il est question dans Doux mots dits. Au travers d'un recueil de poèmes qu'elle a elle-même illustré, l'artiste Clou nous invite à voyager dans son adolescence entre violences familiales et découvertes sensuelles. En trame de fond, le quotidien parisien, et comme lueur, la musique qui rend tout plus beau.
Une évasion poétique pour adolescents : des textes forts, drôles, violents, ironiques, mordants, doux... Un lyrisme d'une vitalité et d'une actualité cinglantes, signé Bernard Friot.
Tessa porte des joggings homme oversize, alors que sa mère voudrait faire d'elle une poupée lisse, délicate et gracieuse. Une tenue commode pour se cacher et sortir de « la zone du sexe, de la drague et de tout le bordel qui va avec. » Rejetant l'écrasant bagage qu'impose le fait de naître fille, l'adolescente envoie valser avec franc-parler et humour le diktat des apparences et de la séduction. Elle veut vivre sa féminité comme elle l'entend. Sa sexualité aussi, qui effraye tant sa mère. Et puis un jour, un secret de famille explose, un terrible trauma, qui amène Tessa à reconsidérer sa relation complexe avec sa mère. De quoi la jeune fille est-elle l'héritière ?
La Jalousie du Barbouillé, Le Médecin volant, Le Mariage forcé, La Comtesse d'Escarbagnas - quatre petites pièces, Quatre comédies à lire et à jouer qui doivent beaucoup à l'esprit de la farce. Si les deux premières figuraient parmi celles que Molière a écrites et jouées en province, les deux autres, qui datent de 1664 et 1671, montrent qu'il n'a jamais renoncé à utiliser les moyens populaires de la farce pour séduire son public. L'édition est présentée par Dominique Guerrini, professeure de lettres, avec des suggestions de décors, costumes, interprétation, permettant une mise en scène dans le cadre de la classe.
Ce volume réunit trois pièces centrées sur le personnage de Sganarelle, que Molière se réservait toujours sur scène. On l'y découvre en mari jaloux (Le Cocu imaginaire), en tuteur tyrannique et borné (L'École des maris) et en père possessif et crédule (L'Amour médecin). Un parti pris : utiliser les premières éditions de ces pièces, où les indications scéniques sont rares, afin de permettre aux enseignants de mener avec leurs élèves un travail de reconstitution et d'élucidation qui se révèle souvent très créatif. L'édition est postfacée par Martial Poirson, spécialiste du théâtre du xviie siècle.
Parce que la poésie est le plus beau moyen d'être au monde, voici une première invitation à la curiosité culturelle, au-delà des frontières et des barrières, en même temps qu'une initiation à l'oreille poétique. Les jeunes enfants vont aimer découvrir d'autres manières de parler de la mer qui boit le soleil, des mots bleus du vent ou du phoque que le chasseur inuit épargne parce que l'animal jouit du soleil tout comme lui. Une perception sensible du monde à laquelle nous convient les poèmes et les images.
Le voyage est en effet total, du Maroc à la Chine, de la Turquie à Cuba pour les mots, et pour les images, la tour de Babel des illustrateurs sollicités par l'éditeur aux quatre coins du monde.
Un beau cadeau comme un premier pas en poésie... et sur la planète multiculturelle.
Vian aimait provoquer ! Pour le centenaire de sa naissance, voici qu'il provoque les poètes et se moque donc de lui-même... tout en nous donnant une grande leçon d'imagination. Boris Vian demande aux poètes d'arrêter d'écrire sur leurs petits malheurs et les invite à fabriquer en vrai un monde enfin merveilleux !
Ce texte fantasque nous embarque dans un univers où les poètes feraient le bonheur autour d'eux en inventant des mirliflûtes, des plumuches, des rara curules... Autant d'animaux loufoques tout droit sortis de l'imagination débordante d'un Boris Vian empreint de l'esprit d'enfance, impertinent et joueur.
Les enfants auront, à coup sûr, envie d'inventer à leur tour des scènes drolatiques, à l'image des illustrations que nous sert un Serge Bloch très inspiré.
À présent, Candida veut apprendre un dernier livre, le livre définitif. La faveur qu'elle m'a demandée est que je choisisse ce livre. Cher professeur, je suppose que maintenant vous comprenez la dimension de mon problème. Pressé par le temps, je dois accomplir cette terrible mission. Je vous demande de me conseiller : quel livre, quel dernier livre ?
Lecture conseillée de 14 à 94 ans.
Tiago Rodrigues ne se contente pas de brouiller les frontières entre le théâtre, la fiction et la réalité. Il invite des hommes et des femmes, le « peloton sonnet 30 de Shakespeare », à éprouver, partager, le temps de la représentation, une expérience singulière : celle de retenir un texte et de le dire. Un acte de résistance artistique et politique, tout autant qu'une lutte contre le temps, l'oubli, le vieillissement, contre l'absence et la disparition. Un geste aussi intime que politique.
Paloma vit avec sa soeur Cristal et sa mère, dans une favela, au Brésil. Elle est, dès son jeune âge, sensible au beau. Peu à peu consciente de sa beauté physique qui s'épanouit au fil des ans, et poussée par sa mère et sa soeur, elle finira par s'émanciper de sa classe sociale d'origine pour devenir mannequin et voyager dans le monde entier. Sa mère et sa soeur, au Brésil, étant pour elle le lien avec la réalité.
Autre trajectoire, celle d'Angelina, ex-épouse d'un homme d'affaires qui vit de l'autre côté du mur physique et métaphorique de la favela. Prenant conscience de la misère alentour, elle utilisera l'argent de son divorce pour aider la favela.
Deux trajectoires de femmes fortes au sein d'un pays paradoxal, entre culte de la beauté et du corps et misère extrême.
Après Guerre à la guerre, Vive la liberté !, Chants du métissage et Quand on n'a que l'amour, la collection « Poés'idéal » revient en force avec un cinquième titre en forme d'engagement : Passagers d'exil. Cette anthologie destinée aux ados ne se contente pas de rassembler des textes sur le thème de l'exil Elle étage un propos, construit une réflexion, facilite une prise de conscience. Être né quelque part. Devoir fuir son pays. Traverser la mer au risque de sa vie.
Arriver en terre inconnue. Chercher un toit, du travail, des papiers. Devenir l'étranger, l'apatride, le migrant...
Puis voir une main se tendre. De Nelly Sachs à Mahmoud Darwich, d'Ananda Devi à Laurent Gaudé, 50 poètes du monde entier disent leur sens de l'hospitalité et offrent leurs mots comme autant de mains tendues.
Le pays, je ne suis jamais allé dans le pays. J'ai vu des photos, des films, et mon oncle m'a ramené une boîte en bois avec des paillettes. Et j'aimais l'odeur qu'il y avait à l'intérieur, une odeur forte, enivrante, une odeur de salive, c'était l'odeur du pays.
Comme une parole qui avait séché dans cette boîte...
Avec Une abeille d'Arménie Lancelot Hamelin réalise le complexe exercice d'évoquer le génocide arménien auprès du jeune public avec délicatesse et justesse.
Juliette observe Aurèle, le nouveau voisin. Il a son âge, treize ans. Qu'est -ce qu'il fait là, penché au-dessus de la mare qui sépare leurs deux maisons ? Il étudie le cycle des grenouilles, c'est ce qu'il lui répond, sans oser la regarder. Bizarre ce garçon, mais ça ne décourage pas Juliette, d'autant qu'Aurèle n'est pas seulement expert en batraciens mais également en signes précurseurs de divorce. Et ça tombe bien, car les parents de Juliette ne s'entendent plus et ça l'inquiète. Aurèle propose de l'aider à y voir plus clair. Elle accepte. A partir de 12 ans.
C'était il y a dix-sept ans. La narratrice se souvient de ses années de lycée et d'une certaine Suzy, une fille paumée à qui on avait fait croire qu'un garçon de la classe était amoureux d'elle. Personne ne pensait qu'elle marcherait dans l'histoire à ce point, mais pour se sentir aimée, Suzy était prête à tout. De défis idiots en mensonges, le canular avait dégénéré jusqu'au sordide : un viol collectif. Dix-sept ans de silence et celle qui fut spectatrice passive parle. Une confession brute, brutale. Un texte qui prend à la gorge.
Debout amoureux insomniaques et dormeurs somnambules, souris vertes et blanches, par ici hautbois sonnant du fond des ventres des petits garçons qui ont trop couru derrière leur ballon, par ici cloportes dodus, loups bruns du soupirail et bouchons des éviers, debout !
Debout tous les familiers de l'obscurité, réveillez-vous. C'est la nuit qui vous convie à une fête du tonnerre : la grande fête des noctambules, en l'honneur de Tadé et de sa drôle de cosse.
Depuis peu de temps, Marty vit chez sa grand-mère. Tous les jours, il vient observer Emma, la fille qui chante de l'autre côté du grillage, dans le centre, un endroit où GranMa lui interdit d'aller traîner. Dans ce pays pourri où rien ne pousse que des pommes de terre, Emma arrose un oranger qu'elle a planté. Les deux adolescents deviennent amis, au point que Marty, si solitaire jusque-là, confie à Emma son secret le plus lourd.
Un grand frère et sa petite soeur sont à l'intérieur d'un grand magasin. Pendant que leur mère tarde à finir ses courses, ils regardent, de l'autre côté de la vitre quelqu'un, couché sur le sol, les yeux clos, emmailloté de la tête jusqu'aux pieds. Pourquoi est-il là ? Et où était-il avant d'être là ? se demandent-ils. Est-il est déjà mort ou en train de mourir ? Il fait si froid dehors. Mais voici qu'il ouvre les yeux, les voit derrière la vitre, et leur fait signe. Que faire ?
Comme tous les étés, Abel, 13 ans, et son frère Jo, 16 ans, passent quinze jours à la campagne chez leurs grands-parents. Ils retrouvent la même bande d'adolescent·e·s qui a grandi et s'adonne à de nouveaux passe-temps.
Les deux frères ne vivent plus ensemble depuis l'entrée de l'aîné à l'internat et une distance s'est installée. Jo est perpétuellement de mauvaise humeur et griffonne des croix gammées. Abel, lui, est tombé amoureux d'un garçon et a envie de sortir. Ils se retrouvent face à face, parfaits étrangers, incapables peut-être de s'aimer.
Dans cet hymne à la vie, Ronan Mancec dépeint avec justesse et délicatesse les états d'âme et les relations de l'adolescence, et la violence du refus de l'autre.
Entre Elle et Lui, il y a d'abord une rencontre.
Imprévue, nocturne, forcée par le cadre hospitalier dans lequel elle se déroule. Et puis entre (eux) deux, c'est ensuite l'histoire d'apprivoisement réciproque de deux adolescents : elle, bavarde, volontaire, qui parle donc beaucoup pour cacher pudiquement une fêlure ; lui, plus taiseux, dont la plaie n'en est pas moins vive et douloureuse. Une histoire déprimante de plus sur ces âges transitoires ?
Plutôt la fable d'un amour naissant et subversif (a-t-on vraiment le droit d'aimer quand on est une femme et un homme en construction, se bagarrant pour justement la parachever, cette sortie d'enfance ?) bâti autour non d'un secret commun, chacun a le sien, mais bien d'un mélange partagé de honte et de souffrance rentrées.
DISTRIBUTION : 1 adolescente - 1 adolescent / GENRE : Comédie dramatique / à partir de 15 ans
Qui n'a jamais entendu le nom d'Antigone ? Celle qui se dresse contre l'injustice demeure plus que jamais une source d'inspiration et un modèle.
Suzanne Lebeau s'est emparée de ce mythe pour le raconter à hauteur d'adolescent·e. Depuis la méprise fatale d'oedipe, tuant son père et épousant sa mère, jusqu'à la révolte d'Antigone, refusant de laisser son frère sans tombeau et enfreignant l'interdit de son oncle Créon, elle redonne vie à cette histoire terrible et fascinante.
Mêlant le récit du choeur aux voix de Créon et d'Antigone, la pièce dévoile toute la complexité des liens du sang et interroge : que doit-on suivre, la loi ou notre conscience ? Et qu'est-ce que gagner veut dire ?
Lulu n'est pas un ado comme les autres, sans doute parce qu'il vit de l'autre côté d'un mur, dans une tour au milieu des champs, avec une mère qui a du mal à l'accepter tel qu'il est et une soeur plus âgée.
Son rêve ? Devenir une star du rock ou du punk, ou faire comme Valentina Terechkova : partir à la conquête de l'espace et des étoiles. Mais Lulu doit passer des tests scolaires qui décideront de son avenir. Et l'avenir qui lui est proposé ne le séduit pas.
Alors, avec Moritz, son copain mal voyant, Lulu s'échappe dans des rêves, traversés d'extraterrestres bienveillants, où il serait possible de tout reprendre à zéro. Les deux amis réinventent un monde à la mesure de leur imaginaire et de la cécité qui gagne Moritz quand survient, comme tombée du ciel, une jeune fille improbable.
Magali Mougel trace le portrait d'un adolescent qui, à sa manière et quitte à être mis au ban de la normalité sociale, détourne l'ordonnance imposée dans une fuite en avant émancipatrice et libertaire.
Depuis leur retour d'un séjour linguistique en Angleterre, les relations entre quatre adolescents ont changé. Steph reçoit par la poste d'étranges cadeaux dont il feint d'ignorer la provenance. Fred ne le croit pas, le provoque, lui tend un piège. Entre ces deux-là, la tension monte. De son côté, Anne n'est plus amie avec Karen et s'isole. Devant son miroir, elle tente de se reconstruire. Comment en sont-ils arrivés là, tous les quatre ? A partir de 12 ans.
Tu es juste un cas. Le cas de « la violence à l'école ». Causes et effets.
Tu es juste un pourcentage dans une statistique.
Tu es la petite fille qu'ils ont montrée à la télévision. Tu es la petite fille qu'ils ont postée sur YouTube. Tu es la petite fille qui a eu six mille vues en trois jours.
Tu es un commentaire. Tu es le témoignage des autres.
Une petite fille rêveuse devient la cible de sa maîtresse et de ses camarades de classe. Une pièce coup-de-poing, qui met en lumière la question de nos pratiques et de nos politiques pédagogiques confrontées à la recherche forcenée de la rentabilité et de la productivité.
Mihaela Michailov s'est inspirée de faits réels : une enseignante qui a ligoté une élève, les mains derrière le dos, et l'a exposée ainsi, en exemple, à toute sa salle de classe. Les élèves, pendant la récréation, l'ont torturée à leur tour.
Les mythes, comme l'adolescence, constituent un carrefour des rencontres entre perspectives et savoirs, permettant d'appréhender l'univers : la connaissance intime des mythes fondateurs permettra à la jeunesse d'aujourd'hui de faire émerger sa propre mythologie.
Les neuf auteurs publiés dans ce recueil proposent neuf mythes contemporains qui puisent dans la société pour des partitions qui mettent les adolescents en jeu.
Ces textes ont été commandés par le Théâtre du Pélican, dans le cadre de leur dispositif « Nouvelles mythologies de la jeunesse » :
Ce qu'ils disent de Marine Auriol, Défense d'entrer d'Henri Bornstein, Bella Korsky de Jean-Pierre Cannet, Parce que tu vis de Claudine Galea, Tithon et la fille du matin de Ronan Mancec, Floue de Dominique Paquet, Survivant de Sabryna Pierre, Carnivore de Claire Rengade, Lorsqu'au petit matin parut l'aurore aux doigts de rose de Sabine Tamisier.
Six adolescents prennent possession d'une friche industrielle pour pouvoir se retrouver entre eux. Arol rêve d'y faire pousser des fleurs et déclare son amour à Emma, la rebelle; Sammy entre deux livraisons de pizzas passe y faire un tour. Le jour où Emma fait des vidéos de la Friche, le conseiller municipal prend les choses très au sérieux, ces adolescents deviennent dangereux, les journalistes s'en mêlent. Vite, il faut organiser quelque chose, n'importe quoi, pour séduire cette jeunesse désoeuvrée, sinon, ça va mal finir. Dès 13 ans